Derrière le Studio Harcourt, il y a une femme, Germaine Hirschfeld. Elle est née en 1900 dans le 19eme arrondissement de Paris, fille de Percy Hirschfeld et de Sophie Libman, des commerçants juifs d’origine allemande.
Au début des années 30, Germaine profite de l’entre-deux- guerres et du Paris des années folles. C’est une femme moderne, elle conduit des décapotables, n’est pas mariée, sort beaucoup, aime le sport, les voitures de course et elle travaille. Cette blonde au profil aristocratique est photographe et retoucheuse sur les plateaux de cinéma.
En 1934, elle rencontre les frères Lacroix, de célèbres patrons de presse, qui lui offrent l’opportunité de diriger son propre studio. C’est à ce moment là qu’elle change son nom pour « Cosette Harcourt ». Germaine a besoin d’un nom de scène, d’une marque élégante pour lancer le studio. Elle ouvre un dictionnaire de l’aristocratie française et tombe sur le patronyme Harcourt. Elle choisit le prénom de Cosette en référence à Victor Hugo. Elle vient de créer sa marque de Haute-Couture photographique. Elle forgera le style Harcourt, qui met en avant le visage, densifie les ombres et privilégie le regard.
Cosette fait de l’échoppe artisanale une entreprise commerciale. Pour attirer des clients, elle offre aux stars leur portrait. Elle s’accorde avec les agents et inonde de ses photos les cinémas et les magazines.
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Mais, surtout, Cosette crée un processus de création en série : la même lumière (celle des plateaux de cinéma), le même cadre, du maquillage, de la retouche et pas de décor. De plus, les photographes ne signent pas mais s’effacent plutôt derrière le nom Harcourt.
Lorsque les Allemands occupent Paris, Cosette, juive, est menacée. Son associé Jean Lacroix l’épouse pour la protéger des événements mais ce n’est pas suffisant et Cosette est obligée de fuir en Angleterre. En son absence, le studio continue de tourner. Il a acquis une bonne réputation et les officiers allemands s’y font photographier. À la libération, c’est au tour des alliés de visiter le Studio Harcourt. À son retour en 1945, Cosette divorce et fait vivre au studio ses plus belles années jusqu’à sa mort, en 1976.
L’entreprise connaît alors ses premières difficultés. La photo traditionnelle prend un coup de vieux avec mai 68, la Nouvelle Vague, les premiers appareils photo reflex. L’état français rachète alors tout le fond photographique pour le conserver dans un fort en région parisienne, à l’abri des menaces du temps.
Après plusieurs faillites, en 2007, Francis Dagnan, un homme d’affaires passionné de photographie, rachète le studio. Aujourd’hui, le studio continue à prendre des photos fidèles au style Harcourt, et innove en développant des cabines photo de luxe. Ces cabines révolutionnaires reproduisent le style Harcourt pour 10€ alors qu’une photo au studio Harcourt avoisine les 1900€. Ces cabines de luxe Harcourt vous permettront d’avoir votre portrait de star et ainsi de rentrer dans la légende du studio Harcourt.

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